SUBITUS CALORI
Elle aborde en amazone le rivage des rêves
Et boit la sève à la cosaque
En Diane chasseresse
Donnant son sexe aux faunes
Au sexe aphone de Sapho
En couleuvre lascive
Sensitive
Aux gammes du saxo
En Pénélope des phantasmes
Tissés dans la jouissance
En Judith fière
Fleur de sang
En Eve la Savante
La belle fait mouche
Le beau est dans les décors
Le cerf pend sous ses bois
La biche dit « fichtre! »
Et le veau tourne alors
Ses talons d’or
Bien au-delà
Le poète sème ses mots
Sa voix anime la parole
La bouche sourit
Le silence attendu traîne la pâle aurore
Des correspondances ont lieu
Surgissant de naissances
Et le sang se dissout dans le bleu délavé
Pour que s’en vienne l’ombre comme un reste de nuit
Accroché à l’envers des êtres
Et le jour enfin luit de toutes ses fenêtres
La Parade Cinématographique Commence
Les mots perdus sont relâchés
Toutes les bouches maîtrisent
Les répétitions d'ivoire
Des dents qui mordent l’ébène
Le chant du désir anime le refrain
L’inutile déborde des barrages
L’écume se forme aux lèvres multipliées
Franges transitives et vagues
Terres innommées
Chaque pas est nouveau au rendez-vous de l’artifice
Connaissez-vous l’impénétrable
Caché dans les tréfonds des fables ?
Avez-vous aimé le tableau ?
Entendez-vous les madrigaux
Que l’on dansait au Moyen-Âge ?
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